lundi 19 novembre 2007

Insomnie instructrice ou comment mettre des mots sur du sens, des sensations, une volonté 2/2

PARTIE 2: Ce que je suis, ce que je veux et ce qui en est et en est dit
« Je ne suis pas Peter Pan.
Je ne suis pas quelqu'un qui ne veut pas grandir, je suis un adulte, j’aime l’idée d’être un d’adulte avec ma connaissance d’adulte, mais par contre, comme à mon avis les meilleurs pédagogues, je me souviens de ce que je ressentais lorsque j’étais enfant : capacité d’émerveillement, cruauté… Tout ce qui est non marqué socialement.
On naît avec une imagination, une envie de rire, une envie de pleurer, des émotions très brutes qu’on laisse s’endormir comme une espèce de volcan éteint et moi j’ai juste envie de l’allumer tout le temps parce que c’est ce qui me permet de me sentir vivre artistiquement et comme être humain pour partager des expériences sociales. »


Pensez Kerouac, Bjork, Johnny Depp, Tom Waits, Marylin, Brel, Tim Burton, Chaplin, Jules Verne: une vitalité extrême, une enfance intégrée, assumée, ressentie et pas bafouée. Une créativité novatrice, un exemple de folie douce qui n’est que le sens du vivant! Ils n’ont pas peur d’être au bout de leurs sentiments, pas peur d’être triste, pas peur de l’émotion, du ludique, de s’amuser, de crier ou pleurer. D’aimer…

C’est le courage du sentiment, entre l’enfance et l’âge adulte, du bon de chaque côté, le défis du rêve et de la réalité, de la réalité du rêve.

Des alchimistes….

Cette citation, c’est à peine 1 minute d’une émission d’une heure avec Mathias Malzieu, auteur et chanteur du groupe Dionysos. Je ne le connaissais pas bien avant ça et je le trouve interessant. Vous pouviez écouter l'émission en cliquant ici
(mais c'etait la semaine dernière et là maintenant, c'est l'émission de cette semaine en écoute, Zut, ils ont pas encore le PodCast, dommage! Enfin, voici le lien vers le site de l'émission. C'est déjà ça....)
Vous auriez eu en plus l’ambiance musicale qui vas avec l’interview (si j'avais pensé a mettre la 2eme partie du post avant dimanche) avec :
  • DJ Shadow
  • Supermayer
  • Björk
  • RZA
  • Buck 65
  • Beastie Boys
  • Cocorosie
Et oui une émission qui passe de l’electro, qui en parle et que j’écoute, comme quoi tout peut arriver (merci FranceInter) !

Vous auriez évidemment eu aussi droit à des extraits du nouvel album de Dionysos :
la mécanique du cœur, illustrant le livre du même nom et un passage avec Jean Rochefort, Le Maître de la spiritualité simple et vivace.

Alors, ça donne envie ? (trop tard...GRRRRR)

Insomnie instructrice ou comment mettre des mots sur du sens, des sensations, une volonté 1/2

(comme le texte a fini par être hyper long je vous le livre en 2 parties : ça mettra du suspens et puis ça changera de d’habitude ou je mets 10000ans à écrire un nouveau post)

PARTIE 1 De l’adulterie et de ce qu’on en fait

Cette semaine, 2-3 choses m’ont amenées à réfléchir à la notion « d’être adulte » de pourquoi et de comment.
Je crois que ce qui nous oblige à l’âge adulte c’est les responsabilités, la prise en charge et la résolution à accepter un temps qui passe. Qui passe par exemple par la mort de parents, ou plus, de ses géniteurs. Ceux qui t’ont fait s’en vont, ou s’amenuisent, ceux qui t’ont construit se déconstruisent, et les rôles s’inversent entre celui qui s’occupe de l’autre, qui veille dessus. Des places sont à prendre, des chaises musicales où ce ne sont pas les chaises qui manquent mais les personnes à mettre dessus.
L’âge adulte ça peut être aussi le fait de dépasser ce qu’on ne voulait pas, pour son bien matériel en oubliant son bienêtre psychique un instant :en écrivant une lettre de menace aux Pud’hommes à son patron qui vous licencie soi-disant économiquement par exemple. C’est aussi découvrir la difficulté de se faire comprendre par l’administration, en se faisant reprendre ce qu’on t’avait donné et qui n’existe plus…en te disant de ne pas attendre d’être au chômage pour penser à ne plus y être mais en te laissant bien y être avant de penser t’aider…
Je crois que penser « impots » fait aussi partie de l’adulterie

Et pourtant, je ne savais pas comment l’exprimer mais je sais qu’en moi, il ya de l’enfance pour toujours, de la naïveté assumée et même parfois voulue pour ne pas voir la cruauté de ce monde, des Hommes, pour ne pas regarder mes propres égoïsmes.
Mon meilleur exemple est ma capacité à me mettre à pleurer quand un sentiment est trop fort, sans pouvoir maîtriser une seule larme, sans même les sentir venir. Parfois, devant son patron par exemple, c’est franchement gênant! Et pourtant, je ne veux pas le diriger, je préfère assumer que de retenir une sensation si primaire. Je veux croire que je ne perdrais jamais de cette part d’insouciance et de pureté de l’envie enfantine (si proche du besoin).

Or mon insomnie de la nuit dernière m’a permis de mettre des mots sur cette notion, de la conceptualiser puisque je ne suis pas la seule à la vivre.
Alors voilà, c’est bien mieux exprimé que je ne l’aurais jamais fait :

À lire dans la partie 2…..